Retraites : les sénateurs débattent, les syndicats menacent

Publié le par Solidaires assurance

A la veille de l’examen au Sénat du projet de réforme, les syndicats ont confirmé, hier soir, la journée d’action du 12 octobre. Mais déjà, à la RATP, un préavis de grève illimitée a été déposé.
 
 
Catherine Gasté-Peclers | 05.10.2010, 07h00

Tous les projecteurs sont désormais braqués sur les sénateurs. A une semaine de la nouvelle journée de grève et de manifestations, prévue pour le 12 octobre dans toute la et confirmée hier soir par des toujours unis, la balle est désormais dans le camp des hôtes du palais du Luxembourg. Les sénateurs vont-ils faire des gestes suffisants — notamment en direction des mères de trois enfants — pour calmer la contestation toujours forte? « Il y a toujours des aménagements possibles », avait laissé entendre dimanche soir sur M 6.

 
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Mais le Premier ministre est resté très ferme sur l’allongement de la durée à 62 ans.
L’examen du projet de loi sur les retraites qui commence cet après-midi au Sénat devrait durer jusqu’à la semaine prochaine. Près de 1200 amendements ont été déposés hier, dont les trois quarts par la gauche. Le gouvernement doit encore déposer les siens, et la commission des Affaires sociales se réserve la possibilité de le faire à tout moment.

Selon les syndicats, la mobilisation s’amplifie

Quant au vote du texte, il est prévu autour du 15 octobre. Mais les marges de manœuvre financières définies par le gouvernement sont minces. L’objectif assigné aux sénateurs de la majorité est en effet de respecter l’équilibre financier de la réforme.
Les syndicats restent donc très remontés contre ce qu’ils considèrent comme « l’autisme du gouvernement ». Une « surdité » qui risque, selon eux, de renforcer la tentation d’une radicalisation qu’ils ne contrôleraient plus. La « mobilisation s’amplifie », ont-ils averti hier le gouvernement, qui, lui, parie sur l’essoufflement du mouvement. Pourtant, les organisations syndicales se font peu d’illusions sur « le minuscule grain à moudre » laissé aux sénateurs.
L’intersyndicale d’hier appelle « à élargir et à amplifier la mobilisation unitaire par des initiatives dans les territoires, des rencontres avec les salariés, et interpeller les sénateurs ». En attendant, une nouvelle réunion est programmée au 8 octobre. Une occasion que pourraient saisir ceux qui souhaitent faire monter d’un cran la pression. A la RATP, le syndicat CGT, le premier de l’entreprise publique, n’a pas attendu pour déposer, hier, un préavis de grève illimitée à compter du 12 octobre.

 

 

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