Stress : même le ministère du travail aura son plan

Publié le par Solidaires assurance

Santé au travail

Stress : même le ministère du travail aura son plan

Stress : même le ministère du travail aura son plan

 

La dernière devinette qui a cours au ministère du Travail : si l’éphémère liste Xavier Darcos des bons et mauvais élèves de la prévention des risques psychosociaux existait encore, ...

dans quelle catégorie l’administration que dirige actuellement Éric Woerth se classerait-elle ?

 

Valse des ministres, effets indésirables de la Révision générale des politiques publiques (RGPP), accouchement dans la douleur des Direccte, informatisation à marche forcée via le programme Chorus, blues des inspecteurs du travail, problèmes de carrière des contrôleurs et surcharge de travail.

 

Bref, un contexte social difficile dont le bilan social du ministère porte les marques : baisse des effectifs, explosion des comptes épargne-temps des cadres de catégorie A dans l’incapacité d’épuiser tous leurs congés, nette augmentation des arrêts maladie et même quelques cas de harcèlement moral et sexuel.

 

Pour couronner le tout, les contrôleurs et inspecteurs du travail ainsi que les agents en contact avec les usagers sont de plus en plus exposés aux agressions verbales et physiques.

 

Résultat : les demandes de protection fonctionnelle augmentent de plus de 15 % sur un an. « Sale temps rue de Grenelle et dans les services déconcentrés », résume la FSU.

 

Il a fallu près d’un an à la Direction de l’administration générale et de la modernisation des services (Dagemo), qui fait office de super DRH du ministère, pour prendre toute la mesure du mal-être ambiant.

Luc Allaire, qui le dirige, s’est décidé à prendre le problème à bras-le-corps. Un diagnostic sera fait à partir d’un questionnaire adressé à un échantillon de 2000 agents. Mais les résultats ne seront connus qu’à la fin de l’année, voire début 2011.

 

Sans attendre, la prévention des risques psychosociaux est décrétée priorité du plan de formation 2011. Un signe fort sera donné aux cadres et responsables RH, avec l’organisation, d’ici à décembre, d’un séminaire sur ce thème.

 

Au-delà, un module spécifique sera inséré dans toutes les formations au management, et les membres des comités hygiène et sécurité seront sensibilisés. Des experts de la souffrance au travail pourraient intervenir, à la demande, une fois que le cadre de leurs prestations aura été défini, à l’issue d’expérimentations dans une ou deux régions.

 

Comme dans les entreprises, le plan d’action comporte aussi une dimension organisation du travail. Il est vrai que tous les services du ministère, pourtant prescripteur dans ce domaine, ne sont pas bien lotis.

L’administration s’appuiera sur le know how de ses propres inspecteurs et, dixit Luc Allaire, la communication interne sera considérablement renforcée. Last but not least, un soutien psychologique (probablement par le biais d’un prestataire extérieur) sera proposé aux fonctionnaires victimes d’un événement traumatique dans l’exercice de leurs fonctions.

Gestion Sociale du 30/09/2010
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Publié dans Lu pour vous

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